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En effet, cinq mois avant qu’il naisse, elle prédit la venue d’un garçon et lui donna le nom de Karma Gyourmé / « Immuable, issu de la lignée des Karmapa ». Plus tard, remarquant les grandes qualités de l’enfant et son attrait pour la vie monastique, elle suggéra qu’il commence son éducation religieuse au monastère.Dès l’âge de neuf ans, il est confié au Monastère de Djang Tchoub Tcheu Ling et y rencontre le Très Vénérable Kalou Rinpoché , dépositaire de la tradition Shangpa Kagyu, alors exilé du Tibet au Bhoutan. Chant d’hommage aux XVIème et XVIIème KarmapaCelui-ci reconnait à Lama Gyourmé de grandes aptitudes pour l’étude des enseignements bouddhiques et la pratique des arts traditionnels, dont le chant. C’est auprès de Sa Sainteté le XVIe Karmapa qu’il prend ses vœux d’ordination et reçoit, lors de la cérémonie, le nom de KarmaPhende Djougné / « La Source de bienfaits et de bonheur » |
🔊 Chant d’hommage aux XVIème et XVIIème Karmapa. |
À l’issue de la traditionnelle retraite de trois ans, trois mois, trois jours, qu’il débute à l’âge de dix sept ans au Monastère de Sonada en Inde où s’est établi Kalou Rinpoché depuis 1966, il obtient le titre de Lama et est nommé Oumze, maître des cérémonies, des rituels, des chants et des danses sacrés. Il se rend à Rumtek, au Sikkim, pour perfectionner son apprentissage religieux et philosophique auprès de Sa Sainteté le XVIe Karmapa qui lui décerne le titre d’enseignant de la tradition Kagyupa. .
Lors d’un voyage à Paris où il accompagne son maître Kalou Rinpoché, celui-ci lui annonce, un jour de sa vingt-cinquième année, qu’il est destiné à demeurer à Paris avec la mission de fonder un centre bouddhiste et guider les occidentaux dans leur quête spirituelle en leur transmettant les richesses de la pensée et de la sagesse du bouddhisme tibétain. L’association Kagyu Dzong est alors créée en 1974 à Paris. |
La lignée spirituelle Kagyu à laquelle sont affiliés les différents centres dirigés par Lama Gyourmé est un des courants du bouddhisme tibétain développant la transmission orale des enseignements (Ka signifie « parole » et Gyu « lignée »).Ainsi, cette transmission s’est poursuivie de manière ininterrompue dans sa forme traditionnelle et authentique, par filiation directe de maîtres à disciples : depuis le Bouddha Shakyamuni, fondateur historique du bouddhisme, depuis le Bouddha Primordial Vajradhara, révélateur des tantras, base du Vajrayana / « Véhicule du Diamant » dont est issue la lignée Kagyu, jusqu’aux actuels détenteurs de la lignée. Le Vénérable Lama Gyourmé, disciple de Khyabdje Kalou Rinpoché, ayant reçu les précieux enseignements de la lignée, dispense depuis le Saint Dharma, transmet des initiations, enseigne et, par sa grande bonté, guide les êtres sur le chemin de la libération. |
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Le Vajrayana – qui inclut le Hinayana (voie de la discipline à partir de la compréhension des 4 Nobles Vérités) et le Mahayana (voie de l’altruisme du bodhisattva) – introduit la notion de « vision pure » qui permet la transformation progressive des émotions négatives et attachements en autant de marches vers l’éveil dans la mesure où l’adepte, conscient de la simultanéité des réalités relative et absolue, tend par la volonté et la pratique à élargir sa condition relative à l’idéal de la pureté absolue.
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Au sein des différentes branches de l’école Kagyu s’inscrivent celle de Gampopa, le maît1re du Dagpo, disciple de Milarépa et instructeur du 1 er Karmapa (branche Dagpo Kagyu), celle de la lignée des glorieux maîtres Karmapa (branche Karma Kagyu),ainsi que celle d’origine tibétaine fondée par le yogi Kyoungpo Neldjor (branche Shangpa Kagyu, dont le nom évoque la région du Tibet où elle a émergé). |
Les nombreux déplacements de son Eminence Khyabdje Kalou Rinpoché ont permis aux adeptes du Tibet, du Bhoutan et d’Inde de suivre ses précieux enseignements. Suite à un premier voyage en Europe en 1971 pour répondre à l’invitation de disciples occidentaux, il décida de déléguer la transmission des enseignements en Occident à différents Lamas. C’est dans ce contexte que Lama Gyourmé fut chargé de créer un premier centre bouddhiste de tradition Kagyupa à Paris en 1974. |