Hinayana, Mahayana, Vajrayana

Le 1er Cycle des enseignements du Bouddha, suit également les deux autres : le Cycle d’Absence de Caractéristiques et le Cycle d’Excellente Discrimination. Son dessein ultime est d’aider tous les êtres vivants à accéder au parfait état de Bouddha. Cet état d’esprit est ainsi nommé : bodhicitta ou esprit d’éveil. Afin de donner un poids réel à cet engagement, le pratiquant du Mahayana s’emploie à développer les perfections nécessaires sur le sentier : générosité, patience, éthique, persévérance, contemplation et connaissance. La perfection de connaissance, ou prajnaparamita, lui ouvre la voie de la compréhension ultime de la nature profonde des phénomènes, la vacuité. C’est ainsi dans l’union compassion-vacuité que se développe ici la gloire de l’état éveillé.

Avec le Vajrayana, le pratiquant est dans une perspective tout à fait singulière : faisant siennes les vertus de renonciation et de discipline du Hinayana, attentif à faire mûrir en lui les multiples facettes de la bodhicitta, le coeur du Mahayana, il va en outre faire usage des moyens habiles qui le mettent en contact direct avec, non plus les causes d’un éveil à venir, mais d’emblée avec le fruit de l’éveil déjà présent et de sa représentation archétypale, les divinités de méditations ou Yidams ainsi que les protecteurs ou Tcheukyong. Aidés en cela par les instructions spécifiques des maîtres spirituels qui, indispensables dans ce contexte, vont faire se confronter le pratiquant et la nature déjà éveillée de celui-ci.

Hinayana, Mahayana et Vajrayana sont ainsi respectivement base de l’éveil, sentier menant à l’éveil et fruit d’un éveil déjà existant. C’est dans ce cadre qu’à Kagyu Dzong, Dachang Vajradhara Ling et Mahamoudra Ling, nous étudions, réfléchissons et méditons.

L’exercice des pratiques spirituelles spécifiques au Vajrayana, ou sentier des Tantras enseignés par le Bouddha, requiert trois conditions préalables : avoir reçu l’initiation d’un yidam, puis l’autorisation d’utiliser le texte qui sert de support à la méditation de ce yidam et enfin les instructions pour mener à bien cette méditation.

L’initiation est maturation, la transmission est filiation
et l’instruction est libération

  • Lié à un yidam (tib : Yid Dam) ou divinité de méditation, ce qui est appelé ouang (tib : dBang) en tibétain ou abikesha en sanscrit, se traduit d’ordinaire par initiation en langue française. Il s’agit d’un rituel, pouvant aller du plus dépouillé au plus complexe, au cours duquel le maître qui le dirige prépare et confère à ceux qui y participent la capacité ou l’autorisation de reproduire eux-mêmes les différentes phases de la méditation basée sur le yidam dont il transmet l’initiation.
  • Le loung (tib : Lung), qui peut se traduire par transmission de l’écrit, consiste pour le maître spirituel en une simple lecture, faite à haute voix, du texte servant de support à la méditation d’un yidam. L’écoute des paroles ainsi prononcées autorise ceux qui y assistent à faire usage à leur tour de ce même texte comme support à leurs pratiques sur ce yidam.
  • Indissociables et complémentaires des deux conditions précédentes, les tri (tib : Khrid) sont les instructions indispensables au pratiquant afin qu’il connaisse la marche à suivre pendant la méditation liée au yidam duquel il a reçu l’initiation et la transmission de l’écrit.

Les initiations, les transmissions de l’écrit et les instructions spécifiques au Vajrayana ne peuvent être conférées que par des maîtres spirituels expérimentés et qualifiés pour cela, en général ceux que l’on nomme les rinpochés, ou précieux en français.

 

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